Eolien et solaire : quel surcoût pour le consommateur ?

Publié le par REM

Les énergies renouvelables comme le solaire et le photovoltaïque imposent un surcoût aux consommateurs et à l'économie française. Mais il baissera si le coût de l'énergie augmente et il peut être compensé par une politique industrielle ambitieuse.
 

 
 
 
Une étude de Gilles Koleda et Michel Didier pour Coe-Rexecode

La France a consommé en 2008 environ 485 terawattheures d’électricité (40 milliards d’euros). Selon les prévisions actuelles, la production électrique augmenterait d’environ 50 terawattheures d’ici 2020. Le choix affiché est de donner la priorité aux énergies renouvelables (notamment
l’éolien et le photovoltaïque).

Le programme de développement envisagé par le « Grenelle de l’environnement » vise un objectif de production de 59 terawattheures d’électricité d’origine éolienne et de 5,3 terawattheures d’électricité d’origine photovoltaïque pour l’année 2020. (L’éolien représenterait alors environ 10 % de la production électrique, le photovoltaïque 1 %). 

Dans 
cette étude Coe-Rexecode, nous avons procédé à une évaluation socio-économique de ce programme (bilan des coûts et des avantages, y compris bien sûr sur l’avantage environnemental. Les principales conclusions sont les suivantes :

1. Le programme permettra d’économiser 5,5 millions de tonnes de CO2 (soit environ 15 % des émissions de la production actuelle d’électricité). Convertis en euros, cela représente un avantage environnemental cumulé de 4,5 milliards d’euros sur la période 2007-2040 (en euros constants).

2. Le programme imposera en contrepartie un surcoût pour les consommateurs et pour l’économie française, surcoût qui pèsera sur le pouvoir d’achat. Sur toute la période, ce surcoût est de 16 milliards d’euros si le prix du pétrole atteint 150 dollars le baril en 2020. Le bilan socio-économique serait donc fortement négatif.

3. Plus le prix de l’énergie augmenterait, moins le surcoût des énergies renouvelables serait élevé. Au-delà d’un prix du pétrole de l’ordre de 150 dollars le baril, le surcoût deviendrait un bénéfice économique pour l’énergie éolienne terrestre, mais ni pour l’énergie éolienne maritime, ni pour le photovoltaïque qui impliqueront toujours des surcoûts élevés. Le bilan du programme photovoltaïque resterait négatif même avec un prix du pétrole de 250 dollars en 2020.
(l'express) 

Publié dans ENVIRONNEMENT

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article